Synode : « La voix de chacun de nous compte pour la vie de l’Église »

Paris Notre-Dame du 11 novembre 2021

Le 7 novembre, l’équipe diocésaine du synode – qui préfère parler de synode sur la vie de l’Église plutôt que de synode sur la synodalité – a invité plusieurs dizaines de personnes à vivre une expérience synodale, et impulser un élan dans tout le diocèse afin que chaque paroisse, chaque fidèle, chaque personne intéressée par la vie de l’Église, puisse se saisir de cette démarche.

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Ce 7 novembre, la Maison Ozanam (17e) bruisse d’une agitation peu habituelle pour un dimanche après-midi. Plus de soixante-dix personnes ont répondu positivement à l’invitation qui leur a été faite : vivre une expérience synodale en petits groupes. L’objectif est de répondre à cette question formulée par l’équipe diocésaine du synode : « Où est notre Église ? » avec pour programme les cinq verbes « se rencontrer, se parler, s’écouter, discerner et proposer ». En un mot, après le lancement officiel du synode le 17 octobre, place à la pratique et au déploiement dans tous les lieux où chacun expérimente la vie de l’Église. Et pour lancer le mouvement, chaque membre de l’équipe diocésaine a choisi d’inviter une dizaine de personnes de son entourage. « Il était inenvisageable pour moi de ne pas y aller, affirme François Croixmarie, paroissien à N.-D.-du-Travail (14e). À 36 ans, j’estime avoir la maturité suffisante pour me mettre au service de mon Église, en discernant là où elle est appelée au XXIe siècle. Comment rejoindre le monde et les préoccupations de nos contemporains ? L’enjeu spirituel est immense ! » Pour Valérie Ranson, 52 ans, fondatrice du groupe « l’Église bouge », le synode est une opportunité à saisir : « Il est temps de donner davantage la parole aux baptisés ! »

L’opportunité d’un grand renouvellement

Accueillis vers 15h30 par les membres de l’équipe diocésaine, les invités sont rapidement dispersés en petits groupes de six à huit personnes. « Ces groupes ont été constitués à l’avance avec la volonté de mélanger au maximum les personnes de différentes générations et états de vie, témoigne Marie-Thècle Tranchant, membre de l’équipe diocésaine. Hommes et femmes de bonne volonté peuvent ainsi témoigner de leur vocation de baptisés. » Le guide « Atelier synodal : écoute et parole » leur a été remis afin de suivre un processus en quatre étapes. Une prière pour se mettre sous le regard de l’Esprit Saint, un moment de partage pour échanger sur son lien avec l’Église, puis un temps de réflexion et de discernement pour être en mesure de formuler des propositions. Enfin, le groupe se charge de remonter les propositions sur le site synodeparis.fr pour la suite du processus synodal. « Notre proposition se veut très simple pour être dupliquée à l’envie et réalisable en totale autonomie, confie le P. Christophe Alizard, membre de l’équipe diocésaine. Chacun peut constituer un petit groupe pour vivre cet atelier synodal. Ça peut être en paroisse, en association, dans les monastères mais aussi entre fidèles, autour d’un apéro, chez les uns, chez les autres. » Et d’ajouter : « La voix de chacun de nous compte pour la vie de l’Église. » Une espérance partagée par beaucoup, ce dimanche après-midi : « Je vois le synode comme l’opportunité d’un grand renouvellement dont l’Église a besoin », confie Valérie Ranson. « Je ressens une grande joie, témoigne François Croixmarie. Au moment de la restitution générale, devant tout le monde, j’ai été émerveillé par la fluidité de la prise de parole. J’y vois la marque du souffle de l’Esprit Saint. Je réfléchis maintenant à comment embarquer mes proches et ma paroisse dans cette aventure ! »

Charlotte Reynaud

Pour vivre l’expérience synodale et télécharger le guide : synodeparis.fr

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